Romancier et essayiste, auteur dramatique, journaliste et homme de radio, Alain Gerber, né en 1943 à Belfort, est sans doute aucun le critique de jazz français dont la notoriété est aujourd’hui la mieux établie — nationalement, internationalement. Des premiers articles qu’il voit paraître en 1964 à nos jours, son œuvre de commentateur, d’analyste, d’écrivain de jazz est considérable, à la fois dispersée dans d’innombrables revues et périodiques (Jazz Magazine, Les Cahiers du jazz, Diapason, Le Monde, Le Matin de Paris, Les Nouvelles littéraires, Télérama, Senso, etc.) et riche d’une quinzaine d’ouvrages dont le premier parut en 1985 (Le Cas Coltrane, Parenthèses, coll. « Epistrophy ») et au cœur desquels on comptera tout particulièrement Bill Evans, Chet,Paul Desmond et le côté féminin du monde, Miles (Fayard, 2001, 2003, 2006, 2007) ou bien encore Balades en jazz(Gallimard, coll. « Folio/Senso », 2007). Auteur de fiction prolifique, nouvelliste d’exception, Alain Gerber s’est vu décerner de nombreux prix littéraires dont, en 1984, la bourse Goncourt de la nouvelle et le grand prix de la nouvelle de la Société des Gens de Lettres pour Les Jours de vin et de roses(Robert Laffont) et, en 1989, le prix Interallié (Le Verger du diable, Grasset). Producteur, dès 1971, à France-Culture (Black & Blue, chaque semaine) et France-Musique, il propose quotidiennement sur cette dernière station, depuis 1999, l’émission Le Jazz est un roman où grandes et moins grandes figures du jazz sont, avec une étourdissante érudition, mises en fiction sans que jamais soit sacrifiée la vivacité critique.