Scarlett Johansson. On entend déjà la star à l’intérieur de ce patronyme. Quelques lettres apposées simplement les unes aux autres et qui veulent pourtant tout dire. Une combinaison parfaite de syllabes lascives, qui rejoindront les combinaisons de cuir ou de peau pixélisées qu’elle portera au plus près d’elle devant nos yeux beaucoup trop éloignés.
Scarlett Johansson. On entend les courbes serpentines des lettres qui se répercuteront sur les courbes de son corps. Un nom quasiment performatif. Si je le répète une troisième fois, la verrais-je apparaître derrière moi ?
Scarlett Johansson… Raté. On entend les origines danoises, les voix de ces sirènes mythologiques d’Andersen, envoûtantes de gravité, nous chantant un Summertime qui nous fera désirer nous noyer directement dans l’abîme de l’écran. Pauvres marins cinéphiles que nous sommes, nous nous trouvons déjà égarés alors que le film n’a même pas encore commencé.
Scarlett Johansson. On entend la fascination. Celle des réalisateurs. La vôtre. La mienne. La nôtre donc. Fascination face à cet être constamment amputé de ses parties mais qui reste capable d’incarner un tout. Le corps et la voix. La chair et l’esprit. Under the Skin et Her.
Évoquant toute la filmographie de l’actrice, depuis la première séquence culte de Lost in Translation jusqu’à son incarnation de la Black Widow des Avengers, en passant par Woody Allen qui a fait d’elle une créature cinématographique idéale, l’auteure tente de saisir ce petit plus qui permet à un simple être humain de devenir une déesse au sein du panthéon des stars de cinéma.
Diffuseur : Harmonia Mundi
Date de publication : juin 2020
Nombre de pages : 142 pages
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